Salam Alékoum! (Partie 2)
Le Sénégal nous aura offert un mois magnifique. La 2e partie de notre périple sénégalais nous conduit de Toubab Dialaw à Saint-Louis en passant par l'intérieur des terres.
Cet article fait suite à Salamalekoum! partie 1
Se (re)connecter avec les éléments
Toubab Dialaw
Après avoir déposé nos amis Mano et Raphi à l’aéroport, nous partons vers Toubab Dialow. Accessible uniquement par la piste, ce petit village qui signifie «sacré blanc!» en Woolof est niché sur les falaises et offre un panorama grandiose. Josi a en effet la chance de participer à un stage de danse dans la très réputée «Ecole des Sables» avec des dizaines de danseurs professionnels d’Afrique et d’ailleurs (lire l’article). Le reste de la petite famille viendra y passer le week-end dans un espace culturel charmant - le Sobo Bade - qui n’est pas sans nous rappeler le Lac Lassa à Bamako. Nous aurons la chance d’y croiser quelques danseurs avant que ces derniers ne repartent au Burkina, en France ou à Bali…
Départ du Bou El Mogdad sur le fleuve Sénégal
Saint-Louis, Thiès et Keur Massar
Grâce à notre ami Alioun avec qui nous avons réalisé plusieurs créations mode et couture, son neveu nous accueille à 2 pas du pont Faidherbe, sur l’île de Saint-Louis, tout au nord du Sénégal. La ville, ancienne capitale de la région, est un petit bijou d’architecture coloniale. Les rues sont animées, les petites boutiques nous font de l’œil et l’on y mange plutôt bien. L’offre culturelle est aussi très riche si bien qu’en 2 soirs, nous aurons l’occasion de voir un concert live au Flamingo et un défilé de mode mauritanienne à l’Institut français.
Mais le clou de notre visite restera sans aucun doute la découverte du bateau mythique Bou El Mogdad que nous aurons la chance de visiter avant son départ pour une croisière de 6 jours sur le fleuve Sénégal. Il s’en est fallu vraiment de peu pour qu’on s’y embarque! À défaut, nous assisterons à son départ aux aurores dans un jet de lumière. Quel spectacle grandiose!
Sur la route, nous passons par Thiès. Notre petite halte servira surtout à rencontrer les artisans du village artisanal et de tester leurs talents. Je repars avec dans mes bagages 2 superbes paire de tongues cuir/wax! En contournant la ville, nous découvrons également une belle mosquée en construction avec sa palmeraie en arrière-plan non loin de la magnifique piste empruntée pour rejoindre une deuxième fois le Lac Rose et, ensuite, Keur Massar.
Découverte de la médecine traditionnelle africaine à Keur Massar
Celle-ci est devenue une véritable banlieue au Sud-Est de Dakar. À l’origine, ce n’était qu’une vaste étendue où paissaient tranquillement quelques zébus et sur laquelle l’Hôpital traditionnel éponyme y a été érigé il y a bientôt 40 ans. Ce lieu, unique en son genre et précurseur, rassemble les savoirs ancestraux de la Médecine traditionnelle africaine et fait office de laboratoire de recherche et de développement de toutes sortes de concoctions et dont les plantes poussent dans le jardin attenant. Nous avons eu la chance de le visiter et de faire plus ample connaissance avec Geneviève, Djibril et Nde, respectivement présidente, directeur de l’hôpital et responsable de la pharmacie. Les traitements proposés vont du Palu (enfin une alternative sérieuse aux médicaments classiques controversés) au HIV(!) en passant par les migraines ou les allergies.
Le Magal de Touba
S’il ne devait y avoir qu’un regret, ce serait celui d’avoir manqué la ville sainte de Touba. Pile durant notre séjour, le Magal, grande fête de la confrérie des Mourides s’y est déroulée. Celle-ci fête le retour de Serigne Touba d’exil. Plusieurs millions de fidèles s’y retrouvent alors une fois par an et se recueillent à la grande Mosquée. Nos hôtes y étaient et ont pu partager cette expérience avec nous. Ce sera pour la prochaine fois!
Au final, ce périple au Sénégal nous aura offert de superbes rencontres et la visite d'endroits magiques.
Avec Birahim et Anne-Rose, dignes représentants de la légendaire hospitalité sénégalaise ; )
Le fait d’avoir un vrai pied-à-terre à Mbodiene (après avoir fait et refait 25 fois nos bagages en 2 mois...), notre propre véhicule (une Peugeot 404 tunée avec un Baifal sur la vitre, plus d’aiguille au compteur(!) dont les inscriptions sur le pommeau ne correspondent pas aux vitesses) et des infrastructures bien développées à travers tout le pays nous aura permis de nous installer pleinement dans la peau d’une famille Afro-européenne de baroudeurs après une petite centaine de jours de voyage. Nous ne pouvons qu’être ultra-reconnaissant à Anne-Rose et Birahim pour leur gentillesse et leur accueil incroyable. Jërëjëf!
Découvrez Dakar, Mbodiene, Le Sine-Saloum ou encore le Lac Rose. Suivez la première partie de notre périple sénégalais!