Si le paradis avait un nom...
Ah Sainte-Marie! Une île paradisiaque et des cartes postales à chaque contours, avec ses cocotiers, son lagon bleu azur, sa végétation luxuriante et, bien sûr, ses baleines. La population n’est pas en reste, bien sûr, et nous avons été séduits par la gentillesse et la bienveillance des Saint-Mariens.
Durant les quelques jours sur cette petite île haute de 60 km à peine, nous avons vraiment eu l’impression d’avoir commencé notre périple par le dessert... La douceur de vivre y est omniprésente et l’expression mora mora* prend ici tout son sens. On a l’impression d’être Robinson Crusoé tant certains endroits sont vierges et donnent l’impression d’être seul au monde. Ici, calme et sérénité sont les maîtres-mots. Pas besoin de fermer sa porte ni de faire trop attention à ses affaires!
Par ailleurs, l’île est foisonnante et nous en prenons rapidement la mesure avec nos amis rejoints sur place Mano, Raphi et leur smala. Nous attaquons le nord de l’île et ses magnifiques piscines naturelles, sillonnant les villages et découvrant les petites productions locales de vanille et autres épices du crû. La petite halte à La Crique, plus ancien hôtel de l’île est un vrai coup de cœur. Entre 2 jours de farninente, snorkeling et autres cocktails sur la plage, nous visitons également la baie d’Ampahony et dégustons des crabes capturés vivant devant nous... Gloups! Après ce début en fanfare, nos amis s’en retournent déjà vers le pays du chocolat et des banques. Nous peinons à réaliser que nous sommes partis pour une année...
Notre petite tribu ainsi que Julie et sa fille Lise poursuivons l’aventure sur cette île et, passionnés par les plantes et autres essences endémiques, nous partons à la découverte des richesses de l’île: visite des plantations du Princess Bora, très belle ballade dans le sud avec un guide local, et chasse au trésor sur la piste des flibustiers de l’époque, La Buse, William Kid et autres pirates notoires ayant choisi Sainte-Marie comme repère dans l'océan indien.
Un des moments forts a certainement été l’observation des baleines à bosses, venant s’accoupler et mettre au monde leur progéniture le long de l’île à cette période de l’année. Des spécimens de quinze mètres qui surgissent à côté de votre pirogue, ça décoiffe, je vous assure!
Sinon, plusieurs rencontres étonnantes ont ponctués notre sejour. Fifou, bien sûr, mais aussi Franconie et son “artiste de mari” ainsi que Francis, chauffeur de Tuk tuk éminemment sympathique. Quelques heures avant de partir nous faisons la connaissance et échangeons longuement avec Rob et Nathalie, rencontrés dans notre ecolodge, pendant que nos filles respectives s’ébattent une dernière fois dans l’eau azur...
Puis nous partons vers l’aéroport en vitesse et embarquons rapidement dans l’avion après avoir été dûment pesés chacun notre tour... l’avion partira finalement avec 30 minutes d’avance. Ah Air Mada!
En guise de dernier clin d’œil, nous apercevons par le hublot à quelques mètres au dessous de nous le saut d’une baleine à bosse, telle la promesse d’un aurevoir.
*expression malgache qui veut dire doucement doucement...